les annales de Toubib

Je me réveillais subitement, la tête lourde et les vêtements trempés. J'entendais faiblement l'écho du fracas des vagues sur les falaises. Une plage, j'étais sur une plage ! j'essayai vainement de me relever mais mes bras étaient trop engourdis pour supporter mon poids. Je restai allongé là, tel un mort, pendant ce qui me parut être une éternité. J'avais survécu à l'attaque, survécu en pleine mer accroché à un vieux bout de bois pendant près de trois jours, je m'étais accrocher à ce fil qu'on appelle espoir, j'avais défié la mort et j'avais survécu. Pourtant, je ne sentais pas cette joie que ressentent les guerriers après la bataille. Il fallait que je le prévienne!!! Il fallait que je les préviennes tous...

Une douleur, dans ma tête, du sang sur mes mains, la lumière...


Je me réveillai tremblotant, il faisait nuit à présent, et mes mon corps encore humide était froid comme un glaçon. Il fallait que je me lève, atteindre la première ville, me réchauffer, boire, manger. en relevant la tête j'aperçus au loin des lumières. Elles devaient se situer à une dizaine de miles. Aurais-je la force d'aller jusque là bas? Il le faudrait bien. Dans un effort qui me parut surhumain je réussissais à me lever, vacillant sur mes jambes qui me paraissaient plus maigres qu'à l'ordinaire. Un premier pas, puis un autre, encore un, Je me sentais renaitre avec ces quelques pas. Je devais survivre. Je survivrai. Il le fallait, car moi seul savait.

Je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, mais il me semblait que les lumières ne se rapprochaient pas, et je commençai à me poser des question sur ma santé mentale. Mon coup sur la tête m'avait-il rendu fou, était-ce des hallucinations ? J'allais crever comme un animal seul sur cette plage, je ne pourrai pas les prevenir, nous creverons tous à commencer par moi. Une idée me vint, il me suffisait de lui écrire quelques mots, quelqu'un trouverait bien mon corps et transmettrait le parchemin. Ce n'est qu'en commençant à fouiller mes poches que je me rendit compte de mon absence de jugement. J'avais passé 3 jours en pleine mer, le corps presque entièrement plongé dans l'eau, Je m'étais débarrassé de tout sauf de mes vêtements. Je devais continuer, et déjà les lumières me semblaient un peu plus proche qu'auparavant.


Soudain je m'arrêtais , tous les sens en alerte. Un bruit, en provenance de la forêt. Des hommes, plusieurs hommes. Je percevais à nouveau chaque son avec une précision sans pareil. Mon coeur se mit à battre de plus en plus vite, la douleur se réveilla également, mais ce n'était pas le plus grave. Au cliquetis qu'ils produisaient, je compris qu'il s'agissait de soldats. Aussitôt je me mit a courir vers le premier rocher suffisamment grand pour me cacher, je me jetais juste à temps à l'abri. Les soldats sortaient à présent du bosquet. mon cerveau fonctionnait maintenant parfaitement bien, il ne fallait pas qu'ils me trouvent, pas maintenant. Et si c'était leurs alliés ?!?

En cherchant dans le sables je trouvai une pierre d'à peu près le double de ma main. ça serait toujours ça... Ils approchaient, j'entendais à présent leur voix distinctement. J'arrivai à comprendre par bribes leur conversation. Ils parlaient d'une ville. Torenos. Malgré tous mes efforts de mémoires, je ne me souvenais pas avoir entendu une fois le nom de cette ville. Leur voix se faisait de plus en plus forte, je cherchai vainement un autre abri mais il n'y en avait pas. J'étais fait comme un rat, inutile de penser à la fuite dans mon état, il ne me restait plus qu'à les combattre, voler l'arme du premier que j'assommerais avec la pierre, les égorger comme je l'ai si souvent fait, tel un assassin, une ombre. Je jetai rapidement un coup d'oeil, ils étaient quatre... en temps normal plutôt facile, mais là ...

Je m'allongeai sur le sol et commençai à ramper dans leur direction, certains qu'ils ne pouvaient me voir dans les creux formés par le sable. Ils n'étaient plus qu'a une trentaine de mètres, et semblaient occupés à soulager leur vessie, un seul d'entre eux restait à l'écart, préparant un feu de bois.
Vingt mètres. Mon coeur qui battait jusqu'alors si vite s'était calmé, j'avais repris les vieilles habitudes, mes gestes étaient lent et souples.
Dix mètres. J'arrivai à entendre sa respiration.
Cinq mètres. Maintenant!!! Je me levai en un éclair et frappait l'homme avant qu'il n'eut le temps de crier, lui arrachait son épée de son ceinturon et me lancer déjà à l'assaut des trois autres...
Un mouvement sur la droite!! Un cinquième soldat! Mais ou était-il celui là ? J'avais stoppé ma course. Les autres allaient me remarquer d'un seconde à l'autre... Que faire ? Je me décidais, me relançait à l'assaut du groupe. Un cri. Ils se retournent, Ils n'auront pas le temps de dégainer, je dois en tuer deux du premier coup. Une douleur à la tête. Les ténèbres.
Je suis mort.

Je me réveillais à nouveau, cette fois dans un lit, une jeune femme d'une beauté sans égal à mon chevet. Je la reconnaissait à présent."Edirol ?

dites moi ce que vous en penser en MP
j'attends une suite hein edi

reste allongé.

Edirol ... Une grave menace pèse sur l'armée des Ombres.... nous sommes tous en dangers ! Enigma !! Il faut prevenir Enigma !!

tu ne le peux pas Korbann. tu ne le peux plus ... tu as failli.

Alors je me vengerai, seul, je leverai mon armée et pour l'honneur de l'armée des Ombres, la vraie, la vieille, je combatterai nos ennemis ...

Korbann se leva, tituba un instant, puis pris son épée, sa dague et un miche de pain ...

devant la porte, il s'arretta, puis dit :

Adieu Edirol, nous nous retrouverons peut être dans une autre vie ... Moi je redeviens Korbann, Korbann de Kiaulune, il n'y aura plus de toubib.

Puis il franchit pour la dernière fois le seuil de la porte ...

Edirol regarda médusée, son ami sortir, tituber puis enfin s'écrouler sur le sol ...

Korbann, Korbann de Kiaulune... hum, tu n'es pas en état de lever ton épée murmura t-elle à l'oreille de son ami, tout en le hissant sur le lit...

Elle resta un long moment, assise sur une chaise, a contempler la miche de pain que Korbann avait laisser choir dans sa chute... Par moment elle tournait les yeux sur son ami surveillant ses éventuels battement de paupières...

Et elle repensa, repensa à cette fuite, cette nouvelle terre, cette nouvelle vie, les combats menés et de nouveau le déclin, le chaos....
korbann avait raison, il fallait qu'Enigma prenne enfin la solution ultime.......
Un gémissement la tira de ses réflexions...

-Edirol???
- je suis là mon ami, le rassura t-elle en lui faisant tomber quelques gouttes d'eau dans la bouche... je sais maintenant que tu as raison, que rien ne sera plus jamais pareil, mais c'est ensemble que nous franchiront le seuil de cette porte... j'ai fermé les yeux trop longtemps et il est temps pour moi de les ouvrir de nouveau ...

Elle reposa la gourde sur la table, se leva et ouvrit une armoire, elle en sortit un étui en cuir....
Elle délia lentement les liens et en sortit une magnifique épée qu'elle ajusta à sa ceinture...Puis elle aida Korbann à se relever...

- il est temps de se mettre en chemin..........

Nous y croyions, a cette terre promise, mais peut être nous étions nous trompés.

Enigma croit en l'armée des Ombres. Pour ma part, je ne peux plus y croire, et tu m'a ouvert les yeux.

Mais alors ou devons nous nous rendre, Edi ? Ils sortaient du palais a présent, Edirol saluant les gardes de la grande porte.

Un jour alors que je discutais avec un de mes amis passionné de philosophie, il m'a dit qu'en definitive la terre promise se trouvait dans le coeur de chacun d'entre nous. Chaque homme, chaque enfant avait en lui ce monde imaginaire ou chacun pouvais vivre heureux.
Alors tu crois que nous devrions chercher notre terre ? ubi bene, ibi patria.

effectivement, mon ami.

Mais l'armée des Ombres, qu'est-elle devenue, les disciples ... ?

certains sont encore restés, Ils veulent tenter de rétablir l'ordre. Je n'en sais pas plus que ça, je n'ai pas eut de nouvelle depuis une semaine déjà ...

Nous devons parler a kempachi-da, c'est moi qui l'est entrainé la dedans, le fléau est toujours en marche. Il nous faut nous rendrea Kiaulune ma capitale

Nous nous y rendrons ne t'en fais pas, mais avant nous devons passés chez un ami commun, tu en sauras plus en chemin ... Adjuchas !!!

elle s'éloigna d'un pas leger donner des ordres au capitaine du port. Pendant une seconde je le vit blanchir, puis s'incliner et partir et en courant.

Nous partirons d'ici 30 minutes, 40 tout au plus... cela nous laisse le temps de bavarder un peu. allons sur la plage, et parle moi de ce fléau dont tu ne m'a toujours rien dit.